Le pays où l'on ne meurt jamais
Titre origine  Il paese dove non si muore mai
Auteurs   Vorpsi, Ornela (Auteur)
Pozzoli, Marguerite (Traducteur)
Edition  Actes sud : Arles , 2004
Collection   Lettres italiennes
Collation   153 p.
Illustration   couv. ill. en coul.
Format   19 cm
ISBN   2-7427-4611-0
Prix   15 EUR
Langue d'édition   français
Langue d'origine   italien
Catégories   Roman
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Réservation
SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Cernay la Ville 39616000084507 R VORAdulte / Disponible
Résumé : "Il ne rompt pas, T'Albanais, mais il plie tant qu'on voudra" : par cet "envoi" aux accents faussement joyeux débute l'histoire d'Elona-Ornela-Eva, triple et pourtant unique héroïne d'une délicieuse fable de la dictature. Elle est née dans ce pays qu'Enver Hoxha assujettit sous sa bonne étoile. Sur le jeu de l'oie où la voici lancée, il y a certes quelques cases à éviter soigneusement — à commencer par la prison (son père est détenu pour d'indéfinissables raisons politiques), la noyade ou la pendaison (on meurt beaucoup, dans ce pays-là, malgré les dictons patriotiques) et surtout la putinerie qui, on le lui a bien expliqué, est la nature même des filles. Somme toute, il s'agit de passer au mieux de la petite enfance à l'adolescence, de dessiner son bonheur dans l'amour de sa mère et dans le rêve de l'exil, de voir grandir son corps à la dérobée de l'avide machisme ambiant, et malgré l'uniforme que la patrie vous taille déjà pour vous emprisonner les seins (comme La Liberté guidant le peuple de Delacroix, version albanaise) sous les couleurs nationales. Puis il s'agit, à la première occasion, de fuir. Alors, loin du paradis, la mémoire peut ressaisir, libre, lucide et désenchantée, comme autant de cruelles ou lumineuses saynètes initiatiques, les étapes de cette éducation albanaise dont le récit nous a impressionnés par sa finesse, son ironie, son art de franchir des abîmes.